Qu'est-ce que c'est? Je vous explique.
Au lieu de décoder les images en en faisant des symboles rationnels, l'artiste doit s'éfforçer -dans le contexte du dessin d'observation- d'oublier ce qu'il connait du modèle ou de l'objet afin de le représenter TEL QU'IL LE VOIT et non tel qu'il le comprend, ce qui revient à faire taire une partie de son intelligence au profit d'un autre mode de pensée.
Afin d'opérer la transition parfois difficile du cerveau gauche au cerveau droit, je fais faire à mes élèves certains exercises largement inspirés du très utile livre de Betty Edwards, Drawing on the rigth side of the brain. Un de ces exercises est le dessin de contour aveugle, c'est-à-dire le dessin d'observation exécuté sans regarder sa feuille. Cet exercise déroutant est difficile à faire -parce qu'il est presque irrésistible de regarder notre dessin plutôt que ce que l'objet dessiné- et certains en ressentent un stress, voire un malaise. Mais c'est un moyen incroyable pour s'amélliorer en dessin et une façon presqu'infaillible de provoquer le passage à un mode "cerveau droit"...
Il est vraiment intéressant de contater que les dessins exécutés de cette façon comportent une certaine parentée d'une personne à une autre. On reconnait le dessin de contour aveugle par sa ligne typique brisée mais continue, fine et nerveuse, amalgammée et aérienne. Vous pouvez en observer sur un blog consacré à ce type de dessin, Blind Contourism. Ces dessins sont toutefois l'œuvre d'artistes talentueux aux styles distinctifs, dont James Culleton, qui m'a fait le plaisir de m'envoyer sa vision d'un spectacle de Taïga, formation musicale au sein de laquelle je jouais comme batteur.
Taïga concert par James Culleton, 2005 |
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