Un atelier de fabrication et conservation de pigments datant d’il y a 100 000 ans a été découvert dans la grotte de Blombos, en Afrique du Sud. Il s’agit du plus ancien témoignage d’un savoir-faire artisanal dans ce domaine.
Ormeau et galet protégeant son contenu. (Photo: Errico/Pedersen/Henshilwood, CNRS) |
Ormeaux utilisés comme contenants, fragments d’hématite et outils pour la préparation des pigments, (Photo: Errico/Pedersen/Henshilwood, CNRS) |
La pâte colorante aurait pu servir pour exécuter des peintures sur les parois de la grotte réaliser des peintures corporelles, tanner des peaux ou protéger du soleil. Les chercheurs envisagent aussi qu’il ait servi de médicaments ou de complément alimentaire.
Pour le CNRS, « la complexité des techniques mises en œuvre implique des capacités cognitives permettant la planification et l’exécution de tâches complexes ».
« Des fragment d’ocre modifiés pour en extraire une poudre colorante sont connus en Afrique et en Europe dans des sites plus anciens de 100 000 ans. Ce qui rends cette découverte exceptionnelle c’est le fait que les matières colorantes et les outils permettant la préparation et le stockage du pigment ont été trouvés ensemble, comme ils ont été abandonnés par les préhistoriques. Cela nous a permis de croiser les résultats obtenus en analysant les résidus sur chaque objet et comprendre la démarche de l’artisan », confie Francesco d’Errico, chercheur au CNRS et membre de l’équipe scientifiques, à National Geographic.
Cette étude a été menée par une collaboration internationale de chercheurs du CNRS rattachés à l’Université Bordeaux 1 en collaboration avec le Centre de recherche et de restauration des musées de France et de l’Université de Bergen. Les résultats ont été publiés dans la revue Science.
Sources et photos : Un article de Frédérique Josse, tiré du site National Geographic France
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